Les confiseries de nos régions : partie 2
Sommaire :
3) Les Fruits confits du pays d’Apt
7) Les grisettes de Montpellier
8) Les sottises de Valenciennes
Revenons à nos moutons…ou plutôt à nos bonbons ! La première partie t'a apparemment plu, en voilà une seconde autre qui va en interpeller plus d’un, avec des bonbons que nous connaissons tous. C’est le moment de faire une petite piqûre de rappel, sur l’histoire de ces confiseries qui nous font saliver !
Cambrai (Nord) → Les bêtises de Cambrai
L'origine de ce bonbon remonte au 19ème siècle.
Deux entreprises, Afchain et Despinoy en guerre pour la paternité de l'invention des bêtises de Cambrai, ce qui a donné lieu à un procès et à un subtil compromis en 1889 : Afchain est reconnu comme « seul inventeur » et Despinoy comme « créateur ». Les deux prétendent que l'invention est due à une “bêtise”.
Voici la version Afchain : « Vers 1830, Émile Afchain, est apprenti confiseur chez ses parents, et fait une erreur en préparant les berlingots : il y laisse tomber accidentellement de la menthe, et n’en dira rien.
Pour camoufler son erreur, il tire sur la pâte jusqu'à ce qu'elle blanchisse. Ses parents les mettent en vente comme d’habitude. La semaine d’après, les clients redemandent ces berlingots qui avaient ce bon goût peu ordinaire.
Les parents récupèrent la bêtise de leur fils et lui demandent sa recette pour ensuite la commercialiser. Émile Afchain sortira plus tard officiellement les Bêtises de Cambrai.
Dans la version de Despinoy, c'est une erreur de dosage et de cuisson commise par Jules Despinoy.
Lyon (Rhône) → Les cocons de Lyon
Le Cocon de Lyon est l'une des grandes spécialités sucrées des Lyonnais. Dans un fourreau soyeux de pâte d'amande à l'ancienne, se trouve toute la douceur d'un praliné et noisettes. Avec de l’orangeat et liqueur de curaçao qui s’y glissent délicieusement.
Apt (Vaucluse) → Fruits confits du pays d’Apt
En 1365, les consuls d'Apt ont offert des fruits confits, appelés anciennement « confitures sèches », à Urbain V, venu dans leur ville se recueillir sur la tombe de son parrain.
La ville d'Apt est considérée comme la capitale mondiale du fruit confit.
Flavigny sur Ozerain (Côte d’or) → L’anis de Flavigny (abbaye)
Ce sont des moines bénédictins, lors de la fondation de l'abbaye de Flavigny en 719, situé tout près du site d'Alésia, qui se sont lancés dans la fabrication de bonbons en utilisant l'anis rapporté au début de notre ère par le voyageur romain Flavius.
Aujourd'hui, une seule fabrique perpétue la fabrication artisanale; au sein de l'abbaye, la fabrication des Anis de Flavigny : la maison Troubat fondée par Jean Troubat à partir de 1923 quand il y installe des machines de production.
Son actuelle dirigeante, Catherine Troubat, perpétue les valeurs des moines bénédictins de l’époque tout apportant le côté moderne dans l’entreprise.
Montargis (Loiret) → Les pralines
La première recette de la praline de Montargis a été créée au 17ème siècle par Clément Jaluzot, le chef cuisinier du maréchal de Plessis-Praslin. Cette praline est aussi concassée pour devenir le pralin utilisé en pâtisserie, ou encore écrasée pour former le praliné. Le sucre de la praline de Montargis est caramélisé, de couleur brune.
Vichy (Allier) → Pastilles Vichy
Les pastilles ont été inventées par le chimiste Jean-Pierre-Joseph d'Arcet (1777-1844), membre de l'Académie des sciences et de l'Académie de médecine, qui a d'abord découvert les vertus digestives du bicarbonate de sodium, qui est le principal élément des eaux minérales de Vichy.
Les pastilles Vichy sont les uniques pastilles confectionnées dans la ville de Vichy, par deux entreprises :
La pastille Vichy, fabriquée à Vichy et commercialisée par le groupe Carambar & Co.
la pastille du Bassin de Vichy, produite par une entreprise familiale et fabriquée dans une commune voisine, par la confiserie Moinet.
Montpellier (Hérault) → Grisettes de Montpellier
Les Grisettes de Montpellier font partie des meubles.. En effet il sont dans la catégorie des bonbons Français les plus anciens. Leurs consommation remonte au Moyen Âge et servaient de monnaie d'appoint pour les pèlerins en destination de Saint Jacques de Compostelle. La douceurs et la saveur des petits bonbons accompagnaient et réconfortaient pendant le pèlerinage où des cas d’hypertension étaient soignés en consommant des Grisettes.
Valenciennes (Nord) → Sottises de Valenciennes
Les Sottises sont les cousines valenciennoise de la bêtise de Cambrai, à laquelle elle doit son nom; elles ont d'ailleurs une apparence similaire et un arôme mentholé.
Vers les années 2000, quatre nouvelles saveurs aux notes florales et fruitées ont fait leur apparition : violette, coquelicot, rose et citron; de quoi concurrencer sa jumelle.
