Les confiseries de nos régions : Partie 1

Sommaire :

1) Les papillotes

2) Les babeluttes

3) Les berlingots

4) Les jacquelines

5) Cachou

6) L'angélique

7) Les violettes

8) Le bois cassée

Pour bien commencer cette année, qui s’annonce toujours plus gourmande que la précédente, je vous propose de faire un petit tour de France, afin de partir à la découverte des confiseries de nos régions. C’est l’occasion de connaître les spécialités de chacune, ainsi que l’histoire de ces bonbons qui ont bercé notre enfance.

Lyon (Rhône) → les papillotes

La légende raconte que les papillotes sont nées à Lyon fin du XVIIIe siècle, quand le jeune commis d'un confiseur eut l'idée, pour charmer sa douce qui travaillait à l'étage au-dessus, d'envoyer ses petits mots d'amour enveloppés autour d'une confiserie.

Il existe deux fins, l'une heureuse et l'autre malheureuse.

Pour la première, M. Papillot, le patron du commis, l'aurait surpris puis mis à la porte, mais cependant, trouvant l’idée plutôt intéressante, il aurait décidé de la réutiliser : c’est la naissance de la papillote.

Selon la seconde, le commis épousa sa douce, qui n’était autre que la nièce de M.Papillot.

6V8y2pQOwpMr7Fkyuy5WlxoqTioRQ7cck1mUD59Y

Lille (Nord) → Les babeluttes de Lille

Ce nom provient de « parler beaucoup » (babbelen) et « terminé » (uit) en flamand, celui qui en mange ne pouvant plus parler (soit parce qu'il le savoure, soit parce qu'il ne peut plus desserrer les mâchoires).

Une Babelutte est un genre de caramel long aromatisé à la cassonade ou au miel.

InakNSYmkroA2gsW0Snvss77_1eu7U5CgNIkDSGa

Carpentras (Vaucluse) → Berlingots

La tradition veut que la confection des berlingots remonte à Clément V, le premier pape d'Avignon, la création revient à l'un de ses cuisiniers : Sylvestre, qui les aurait initialement confectionnés à base de caramel.

Il s'agissait d’un produit médicinal vendu par les apothicaires.

François Pascal Long, pâtissier-confiseur de Carpentras, réussit à leur faire perdre leur statut médical en 1844, et les démocratise en utilisant du sirop de fruits confits dans sa recette de berlingots.

KEBHngbpFpd9QgbJT-4cEXBmZs1JYjJuRPrGMRz1

Dijon (Côte d’or) → Les Jacquelines de dijon

Les "jacquelines de Dijon", confectionnées par Anthonin Michelin en 1926 rendent hommage à la famille Jacquemart, symbole de Notre-Dame de Dijon. La Jacqueline, en forme de grosse amande enrobée d'un glaçage au sucre, caractérisées par des couleurs pastel avec des saveurs différentes.

Wri_PWSOhad1FsCvo5ceNVCTSJncDxT3E2FFg0qK

Toulouse (Haute-Garonne) → Cachou

Dès le XVIIe siècle, le cachou officinal se vendait un peu partout en Europe sous diverses formes. Il était très apprécié, car il parfumait l’haleine et avait des vertus médicinales, avec la réputation d'être bon pour les dents et l’estomac. Pendant, très longtemps, il était vendu par les apothicaires, et les médecins le recommandaient à leurs patients.

En 1880, un pharmacien du nom de Léon Lajaunie modifie la recette en pastilles bonbon, et les commercialise dans de petites boîtes jaunes. Le résultat final étant le Cachou Lajaunie.

knF4t-ov5EEfJJ_zyi26p4W9jFWScbgDv7R3_4H3

Niort (Deux-Sèvres) → L’angélique de Niort

Ce sont les religieuses de Niort au XVIIIe siècle qui ont créé cette confiserie à partir de l'angélique officinale, confite en bâtonnets cannelés.

Pour avoir le droit de porter la mention « de Niort » et de bénéficier du label Charentes-Poitou, l'angélique doit être cultivée aux portes de Niort dans le marais poitevin et transformée sur place.

SFXEsV2b9448sz3EKuXf8SYxQRUq0rmhFaJp9WJd

Toulouse (Haute-Garonne) → Les violettes

Les violettes de Toulouse sont des friandises élaborées à partir de fleurs fraîches de violettes, de la variété violette odorante, cristallisées dans le sucre. Elles ont été créées par Candiflor en 1818.

cBVX2PX9oS37cN35afz3bCsHmAYAja-nftcU0Zh2

Saint-Jean d'Angély (Charente-Maritime) → Le bois cassé

En 1904, le bois cassé voit le jour, quand un confiseur rate la pâte composée de sucre et de glucose qu’il destinait à la fabrication de berlingots.

Il obtient un bonbon léger et croustillant qui a l’aspect de bois cassé de quelques centimètres. Son goût unique, gourmand et légèrement caramélisé, ainsi que son aspect feuilleté vont vite le rendre célèbre dans l’univers de la confiserie.

cFbxcdEqG-W2-B3-QJFIW-CCmqR-AnptlYhCapPw

Retrouvez dès à présent notre partie 2, pastilles Vichy, Anis de Flavigny.. Découvre l'origine de ces bonbons qui t'ont vu grandir !