Tout savoir sur le sucre d'orge

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Décembre débute dans moins de deux semaines, et Noël suivra très rapidement. Durant cette période de l'année, beaucoup de personnes commencent à se faire plaisir avec des bonbons spéciaux, qui rappellent Noël. Quelle sucrerie est synonyme de « Noël » selon vous ? Le sucre d'orge ! Ou, pour être spécifique : la canne à sucre, qui est faite à base de sucre d'orge. Vous voulez en savoir plus à ce sujet ? C'est parti :

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L'Histoire du Sucre d'Orge

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C'est en 1638 que les bénédictines de Notre-Dame des Anges à Moret-sur-Loing créent la recette du sucre d'orge. Après avoir découvert que l'orge perlé pouvait non seulement colorer le sucre de canne cuit, mais également le parfumer, elles décidèrent de cristalliser le mélange pour en faire un bonbon, initialement prévu pour soigner les maux de gorge des moines du prieuré. Le sucre d'orge fut d'abord sculpté en bâtonnets puis, après un intérêt soudain de la cour royale pour le bonbon, des pastilles de sucre d'orge virent également le jour. En 1792, le monastère bénédictin ferme ses portes et la demande pour les cannes à sucre et les pastilles de sucre d'orge diminue, seulement pour revenir en force sous la direction de Napoléon III, qui raffolait du sucre d'orge de Vichy. A Moret, des religieuses continuent de confectionner le bonbon jusqu'en 1972, avant de transmettre leur fameuse recette au grand confiseur Jean Rousseau qui, en 1997, créa ensuite la confrérie du sucre d'orge. Aujourd'hui encore, les berlingots et les cannes à sucre que vous pouvez trouver dans les magasins, sont basés sur le travail des religieuses de Moret et de Jean Rousseau.

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La Fabrication du Sucre d'Orge

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Il faut tout d'abord faire chauffer un mélange de sucre et de tisane d'orge dans une grosse marmite en cuivre pendant plusieurs minutes, puis, transvaser le tout dans un « cul de poule » en cuivre afin que le mélange puisse cuire de façon homogène. Une fois que la cuisson est terminée, le sucre est versé sur une énorme plaque de fonte. Il est ensuite travaillé à plusieurs reprises afin d'éviter la formation d'une croûte ou une perte d’élasticité, puis, le sucre est découpé en blocs qui sont, par la suite, frottés avec un pain de cire d'abeille. Les blocs de sucre sont ensuite passés dans des cylindres en cuivre qui transforment les blocs en berlingots ou en bâtonnets. Une fois que les berlingots et les bâtonnets sont bien formés, ils sont étalés sur une table afin de refroidir correctement, durant un tri qui permet de retirer tous les bonbons jugés « invendables ». Après une petite phase de traitement servant à vérifier que les bonbons ne sont pas collés les uns aux autres, ceux-ci sont emballés et vendus. Par exemple, la fabrique de Moret-sur-Loing vends 80 % de son sucre d'orge sous forme de berlingots et 20 % sous forme de bâtonnets (ou cannes à sucre).

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En somme, la création de sucre d'orge remonte aux années 1638 mais, malgré le passage des années et la disparition du monastère à qui le sucre d'orge doit son invention, le bonbon en lui-même fait toujours fureur de nos jours. Les cannes à sucre, faites à base de sucre d'orge, sont jolies, apaisent les maux de gorge et rappellent Noël. Ce ne sont que de bonnes raisons pour décider d'en faire un gros stock avant les fêtes de fin d'année !