L'histoire du bonbon, pourquoi on les aime tant ?

Le premier bonbon de l'histoire...

Les bonbons… ces sucreries font partie de nos vies depuis notre tendre enfance, nous les adorons…d'ailleurs pourquoi ? Nous les avons toujours connus, cependant, leur histoire remonte à de nombreux siècles en arrière. Je vous le donne en mille : le premier bonbon de l'histoire n’est malheureusement pas une tagada…

La canne à sucre est connue depuis les premières civilisations de la préhistoire, et viendrait de Nouvelle-Guinée ou d'Indochine. Sa culture s'est petit à petit étendue sur d’autres territoires voisins, puis a gagné l'Inde et la Chine. 

C’est donc cette plante aux saveurs sucrées qui est considérée comme étant “le premier bonbon du monde”

L'extraction de sucre de canne est certifiée en Chine environ 600 ans avant J-C. 

C'est l'expédition d'Alexandre le Grand aux alentours de 325 ans avant J-C, qui fait connaître pour la première fois la canne à sucre aux Européens, on en retrouve la trace dans les récits de Néarque (compagnon d'expédition d’Alexandre le Grand).

Le sucre de canne est alors utilisé par les grecs et les romains de manière thérapeutique.

Elle est diffusée en Perse au 7ème siècle… À partir de cette période, les Arabes l’introduisent depuis la Perse dans les territoires qu’ils colonisent comme la Crète, Chypre jusqu’à atteindre l'Espagne. C’est alors les esclaves qui exploitent les plantations de Canne à Sucre, ce système prendra fin lors de l’abolition de l’esclavage…

Les croisades introduiront le “sucre” dans tout l’occident et ses dérivés. Ils découvrent les pâtes de fruits, les confitures et les fruits confits. Toutes ces confiseries pénètrent en France à la fin du Moyen Âge.

Fin du 8ème siècle, le sucre était réputé pour ses bienfaits digestifs et vertus médicinales, il était alors vendu à cette époque par les apothicaires.

En 1484 dans le but de préserver ce commerce lucratif, la corporation des apothicaires demande au roi Charles Vlll le monopole de commercialisation du sucre de canne et des épices. Ce privilège sera autorisé par le roi. 

L'entièreté de la vente de sucre, épices, marmelades, est rendue alors exclusive aux apothicaires. 

À la fin du 15ème siècle, les plus riches s'intéressent davantage au sucre, et devient prisé de la bourgeoisie. Son usage se démocratise au niveau culinaire. C’est l'apparition des “épices de chambres”, avec le mélange d’épices, de produits, et différents procédés de cuisson.

Son usage se démocratise mais reste privilégié aux classes bourgeoises pour sa rareté.

Entre le 17ème et 19ème siècle, avec l’essor du commerce de Canne à sucre, les différents bonbons français que nous connaissons encore aujourd’hui apparaissent comme la praline, le sucre d’orge, les marrons glacés…

A partir du 19eme les bonbons se répandent partout en Europe notamment grâce au développement de l'industrie du sucre de betterave, moins coûteux que le sucre de canne qui est importé des colonies. C’est à cet instant que les bonbons français les plus populaires ont vu le jour. Je te laisse en découvrir un peu plus sur ces confiseries de nos régions (partie 1 / partie 2). On compte en France plus de 600 spécialités régionales.

Depuis le 20ème siècle, la production industrielle concurrence la production artisanale.

Un des premiers exemples de l’industrialisation est le Tootsie roll, en 1907. C’est le premier bonbon à avoir eu un emballage individuel, il est Américain, et fait de caramel et chocolat. Cela permettra une conservation plus longue et évitera que les bonbons se collent entre eux. Ce concept révolutionnaire s'est rapidement diffusé chez les confiseurs.

L’apparition des grandes marques et nouveaux bonbons provoquent une hausse de la consommation, et le bonbon s’installe de plus en plus dans notre quotidien.

Qu’est ce qui rend le bonbon si attirant ? Pourquoi aime-t-on les bonbons à ce point ? 

Les marques ont su s’adapter à tous types de demandes, pour pouvoir plaire à tous, “pour les grands et les petits” comme dirait Haribo. Il existe d'innombrables sortes de confiseries avec les bonbons chewing-gum, sucettes.., avec des textures, des saveurs, des couleurs, des utilisations différentes. Nous les aimons car l’une de ses caractéristiques correspond à notre recherche et notre désir.

Nos sens sont alors mis en éveil à la vue d’un bonbon, son apparence, son odeur, son moelleux…Tout est mis en œuvre pour que l’on ai envie d’une chose, se sustenter de ce petit concentré de plaisir. Il ne reste plus qu’à déguster et là, c’est l’extase ! Car en plus de la douceur de ce goût sucré,  active les récepteurs du goût localisés sur la langue. Ceux­-ci envoient des informations au cerveau pour qu’il active le système de récompense et libère des hormones comme la dopamine, que l’on appelle aussi communément “l’hormone du bonheur”.

Pour le côté scientifique, des études ont prouvé que le fœtus, dont les récepteurs gustatifs sont opérationnels à partir du 4ème mois, réagit à la présence d’un goût sucré du liquide amniotique (suite à une perfusion de glucose chez la mère). Des images montrent qu'à la déglutition du liquide amniotique sucré,  le nouveau-né présente déjà un sourire caractéristique. manifesté avant même la naissance.

De surcroît, dès la naissance et avant toute première consommation, le nouveau-né répond à la perception d’une solution sucrée par une relaxation du visage positive qui peut aller jusqu’au sourire. On peut alors affirmer qu’une prédisposition au sucré est innée. 

C’est d'ailleurs grâce aux enfants que le mot bonbon serait né au 17ème siècle : c'est enfaite simplement la répétition du mot “bon” quand ils ingéraient celui-ci. Comme le dit l'expression, la vérité sort toujours de la bouche des enfants !

L’appétence pour le sucre évolue selon l’âge et les habitudes de consommation, en effet, ce plaisir inné peut diverger avec le temps. La consommation de sucreries en général, doit rester un plaisir et non une addiction, qui pourrait être nuisible pour la santé.

L’histoire du bonbon a donc été très mouvementée, caractérisée par le voyage de cette canne à sucre qui a marqué le commencement de cette belle histoire. C'est à notre tour de l'alimenter, en continuant d'être toujours plus gourmands !